Mise en place du cabotage national

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Toamasina 15/10/2024

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      Un conteneur qui part du Pakistan à destination de Toamasina prend environ quarante jours pour près de 1900 USD en coût de fret. Le même conteneur prend plus de soixante jours pour arriver à Tuléar avec un coût de fret avoisinant les 5800 USD.

Ce n’est qu’un exemple, le cas est généralisé, Un surcout énorme pour les importateurs dans les ports secondaires, pourtant l’insularité de Madagascar offre l’avantage de disposer d’un réseau de routes maritimes qui peut desservir quatre de ses six provinces. Et il n’est plus à démontrer que le transport maritime reste de loin le plus économique surtout au regard de l’état actuel du réseau routier national et de l’insuffisance du réseau ferroviaire.

Conscient de l’incongruité de cette situation, la Douane Malgache met en place les outils et les moyens pour faire de Toamasina un port d’éclatement de Madagascar. Le port de Toamasina desservira ainsi les autres ports du pays via un système de cabotage maritime national et international. Cette nouvelle approche devra faciliter les opérations d’importation et d’exportation en réduisant considérablement le transit time et les coûts supportés par les opérateurs économiques.

Une réunion technique pour la mise en place de cette nouvelle procédure s’est tenue le 15 octobre dernier dans les locaux de la douane à Toamasina en présence d’experts de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) qui vont développer la plateforme ASYHUB avec l’appui de l’USAID et PNUD.

A terme, les marchandises importées pourront être débarquées à Toamasina avant de rejoindre les ports secondaires pour les procédures de dédouanement. A l’export, il serait alors possible de faire la déclaration dans un port secondaire et procéder à l’embarquement à Toamasina. L’installation du nouveau scanner à l’intérieur même du Terminal à conteneur à Toamasina s’inscrit déjà dans la logique de cette nouvelle démarche. Au-delà des avantages pour les importateurs et les exportateurs, cette nouvelle procédure aura également le mérite de relancer le cabotage national.